Témoignages de femmes ayant participé au programme de dépistage
J’ai participé au programme de dépistage du cancer du sein dès l’âge de 50 ans. J’estimais que nous étions privilégiées, nous les Québécoises, de bénéficier d’un tel programme de prévention.
À l’automne 2013, malgré les turbulences d’un divorce, j’ai décidé de prioriser ma santé et j’ai pris mon rendez-vous pour une mammographie. J’ai reçu une dizaine de jours plus tard, une lettre me demandant de passer un examen plus approfondi. Je me suis présentée à l’échographie avec beaucoup d’appréhension. Malheureusement, cet examen n’a pas été concluant et j’ai dû subir une biopsie quelques semaines plus tard. L’attente des résultats de la biopsie est la période la plus difficile du processus. Notre esprit valse entre un résultat négatif qui nous aura causé une bonne frousse ou un résultat positif qui nous confirmera que la santé est un grand privilège perdu et que le cancer, tel un tsunami, crée un bouleversement dans tous les aspects de notre vie.
Dans mon cas, le diagnostic a été positif. Âgée de 59 ans, sans symptôme et sans antécédent familial, j’avais bel et bien un cancer. Mais celui-ci étant détecté à un stade précoce, grâce à mes mammographies prises régulièrement, je pouvais envisager un pronostic des plus favorables avec les traitements prescrits. Sur recommandation de l’équipe médicale, j’ai dû subir une tumorectomie suivie de traitements de radiothérapie.
Tout au long du processus, tout le personnel concerné (médecins, infirmières et technologues) a démontré une empathie exceptionnelle, un grand professionnalisme et un souci constant de nous faciliter ce passage obligé.
Si le cancer a laissé des traces indélébiles sur mon corps, ce sont celles imprégnées dans mon cœur qui sont les plus importantes. La maladie a renforcé mes valeurs personnelles et m’a forcée à remettre en question plusieurs de mes certitudes. Mais surtout, elle m’a appris l’importance de ne pas remettre à plus tard les rêves que je nourrissais dans mon for intérieur.
Si je peux témoigner aujourd’hui de mon mieux-être, c’est parce que j’ai bénéficié du programme de dépistage du cancer du sein.
Merci à toute l’équipe.
Raymonde
Je viens de recevoir le dernier résultat de ma dernière mammographie comme participante au Programme Québécois de Dépistage du Cancer du Sein. J’ai maintenant 68 ans et je continuerai à avoir une mammographie aux deux ans, avec une prescription de mon docteur.
Ce dépistage régulier permet d’avancer dans la vie avec plus de sérénité.
Ce programme a sauvé la vie de ma sœur en 2006. J’ai longuement insisté au début des années 2000 pour le dépistage, car elle était réticente. On a détecté un cancer. Il y a eu opération et radiothérapie. Avec un suivi régulier, elle n’a plus jamais eu de complication, donc en rémission ou guérie.
Merci à vous toutes et à vous tous.
Louise
J’ai vécu une expérience à la fois troublante et intéressante, si je peux dire. Dans le cadre du Programme québécois du dépistage du cancer du sein, j’ai subi une mammographie de dépistage, examen que mon médecin et moi avions quelque peu « négligé » depuis plusieurs années. J’y allais pour « la forme », me sentant par ailleurs, en très bonne santé. J’avais alors 60 ans.
Une anomalie a été observée, et elle s’est avérée persistante à travers les quelques examens successifs effectués (mammographie, compression, échographie, biopsie au trocart). Une tumeur maligne fut détectée, petite, non invasive. La chirurgie a permis de retirer ladite tumeur, à l’intérieur de délais prescrits, et ce, avec succès.
Quoique pénible, l’expérience a été grandement adoucie grâce à la qualité, dans le sens de pertinence et de disponibilité de la part du personnel de l’équipe du Centre de référence désigné (technologues en radiologie, infirmière, travailleuse sociale, médecin et chirurgienne).
J’étais personnellement motivée par une action rapide et efficace et ces personnes ont été présentes et disponibles pour m’informer, me guider, me seconder, chacune selon son expertise spécifique.
Je ne me sentais pas seule, appuyée par des personnes animées d’une douce et patiente compassion. Je désire souligner l’apport particulier de la travailleuse sociale, particulièrement attentive et disponible. Et ce qui m’a été particulièrement bénéfique est sans contredit la précocité du dépistage dans mon cas. Il a permis une chirurgie moins invasive, et des résultats plus probants.
Outre le soutien de l’équipe professionnelle, j’ai pu bénéficier, au plan personnel d’un entourage aidant et plein de compassion, ce qui s’est avéré des plus aidant. Comme j’ai apprécié!
Au printemps suivant, des traitements de radiothérapie, bien recommandés par l’équipe soignante (et confirmé par mes recherches sur internet), sont venus compléter le travail amorcé précédemment par la chirurgie. À cette étape de soins, la qualité des soins a été à l’image de la précédente.
Nous sommes à l’aube du printemps, 10 belles années se sont écoulées à l’intérieur desquelles cet aspect de ma santé m’a laissée sereine. Je suis aidée à cette fin, bien sûr, par un suivi médical régulier et intentionné.
10 ans plus tard, donc, je vais bien. Je continue de garder le cap sur le Meilleur, sur la Guérison! État d’esprit primordial, me semble-t-il. Et je remercie toutes ces personnes qui ont bien pris soin de ma santé. Je m’efforce au quotidien d’en faire autant!
Mon expérience d’un cancer du sein m’a fait apprécier à sa juste valeur le test de dépistage. Comme sans doute chaque femme qui se soumet à ce test annuel au bisannuel, je n’avais jamais imaginé qu’un jour on m’apprenne que ce dernier suscitait un questionnement et que je devais me soumettre à des examens complémentaires. On s’imagine toujours « que cela n’arrive qu’aux autres », cette fois-ci, c’était de moi qu’il s’agissait. Ce fut un choc.
Aujourd’hui, après opération et radiothérapie, je réalise que toute cette expérience a été des plus profitables. Le fait que le cancer ait été détecté et traité à un stade très précoce y est pour beaucoup, mais également pour le temps d’arrêt que j’ai dû prendre et au cours duquel j’ai pu faire un bilan de ma vie et déterminer ce qui était le plus important.
J’étais une acharnée du travail, convaincue que ma passion justifiait mon comportement et que j’étais invincible. Cet « incident de parcours » c’est ainsi que je l’appelle, m’a obligé à remettre en question ma façon de voir les choses, de faire un retour bénéfique sur ma façon de vivre et les attentes irréalistes que je cultivais.
Je me plais à penser que cette expérience m’a changé, que j’ai appris à mieux me connaître, à apprécier la personne que je suis et que je saurai maintenant, ne plus mettre ma santé en danger par un comportement abusif.
En tant que consommatrices, nous apprécions les plans de protection comme une garantie prolongée, un système antivol sur notre voiture ou une protection antitache pour une causeuse. Alors, pourquoi ne pas nous inscrire, à 50 ans, au Programme de dépistage du cancer du sein?
Ce n’est pas un anticancer, mais c’est une alarme très efficace. J’en sais quelque chose, l’alarme s’est déclenchée lors d’une mammographie de dépistage et c’est probablement ce qui m’a sauvé la vie.
Quel beau cadeau que ce Programme!
Pour moi, le but premier de passer une mammographie est de faire vérifier mes seins, d’y faire détecter s’il y a des choses anormales, des obstructions, des bosses, etc. Avec la mammographie, ça permet de voir plus en profondeur l’état des tissus et de détecter des choses qu’on ne peut découvrir par soi-même en faisant l’examen des seins. Je compte beaucoup sur cet examen pour y découvrir quelque chose s’il y a lieu.
La première fois que j’ai passé cet examen, je ne savais pas trop en quoi cela consistait. Maintenant, je n’ai aucune appréhension d’autant plus que la technologue est consciencieuse, délicate et nous prévient du déroulement (ça va être un peu froid, je vais compresser le sein, etc.). Quant à la douleur, c’est sûr que ça serre un peu, qu’il y a une pression, mais, pas au point de dire que ça fait vraiment mal. Je n’ai pas eu la sensation qu’on m’écrasait le sein jusqu’à ce qu’il devienne mince comme une feuille de papier. À vrai dire, je préfère la mammographie au dentiste.
Je compte beaucoup sur la mammographie et j’apprécie recevoir le résultat par la poste, car je ne suis pas certaine que mon médecin me communiquerait le résultat aussi vite.
Pour moi, c’est essentiel de passer une mammographie tous les deux ans, parce que je veux mettre les chances de mon côté. D’ailleurs, toutes les femmes devraient passer cet examen et encore plus celles où il y a du cancer du sein dans leur famille. Pourquoi ne pas profiter de ce qui nous est offert gratuitement !
Il y a deux ans, j’ai reçu par la poste une lettre m’invitant à participer au Programme de dépistage du cancer du sein. On mentionnait que cette lettre me servirait de prescription pour passer une mammographie de dépistage. Je n’étais pas surprise de la recevoir, car mon médecin, lors de mon examen annuel, m’avait parlé du Programme de dépistage et des avantages d’y participer.
Je trouve très important de passer une mammographie même s’il n’y a aucun cancer du sein dans ma famille. Pour moi, c’est un geste important pour ma santé. Je sais que je ne suis pas à l’abri de ce cancer. Mais si un jour on en découvre un, grâce à la mammographie de dépistage, il sera pris à temps et je pourrai vivre encore longtemps et voir naître mes petits-enfants.
J’ai donc pris un rendez-vous dans un centre de dépistage. Le jour de mon rendez-vous, j’ai présenté, à la personne qui m’a accueilli, la lettre que j’avais reçue.
À la clinique, le personnel a été très gentil et très professionnel. On m’a informé sur le Programme et on a répondu à mes interrogations. Par la suite, on m’a fait signer le formulaire de consentement.
Dans la salle de mammographie, avant de commencer l’examen, la technologue m’a expliqué comment ça se passerait. Elle a été douce et rassurante, me permettant ainsi de me détendre et de mieux collaborer. Avant chaque prise de radiographie, il y en a quatre en tout, elle m’expliquait ce qu’elle faisait et s’informait régulièrement si tout allait bien.
Je ne peux pas dire que j’ai ressenti de la douleur lors de l’examen, peut-être au plus un léger inconfort qui n’a duré que quelques secondes. Quelques secondes, ce n’est rien pour être rassurée pour deux ans.
Grâce à ma participation au Programme, il y a une semaine, j’ai reçu à nouveau une lettre me rappelant que je devais passer une mammographie. Deux ans se sont déjà écoulés depuis la dernière. De cette façon, je ne peux l’oublier, car le Programme se charge de me le rappeler. Et comme la dernière fois, je recevrai par la poste le résultat de ma mammographie de dépistage.
Je recommande à toutes les femmes de 50 à 69 ans de participer au Programme de dépistage du cancer du sein en passant une mammographie aux deux ans. C’est tellement facile. Grâce à cette méthode, on peut dépister un cancer lorsqu’il est encore tout petit et sauver la vie à de nombreuses femmes.
J’ai reçu ma lettre d’invitation du Programme de dépistage du cancer du sein et j’ai longtemps hésité avant de prendre rendez-vous. J’avais entendu dire que ça faisait mal de passer une mammographie, j’ai donc mis ça de côté. Quelques semaines plus tard, je recevais une autre lettre pour me rappeler l’importance du dépistage par mammographie. C’est vrai que je connaissais des femmes qui avaient été touchées par le cancer du sein. J’ai donc décidé d’appeler pour prendre rendez-vous. Après tout, c’est de ma santé qu’il s’agissait!
J’ai lu le feuillet qui accompagnait la lettre et qui explique les conseils à suivre avant la mammographie. Entre autres, j’ai diminué ma consommation de café. Je me suis présentée pour ma mammographie à la clinique et j’étais un peu nerveuse. La technologue qui m’a passé l’examen m’a rassuré et m’a bien expliqué pourquoi le sein devait être comprimé entre les deux plaques. Lors des premières radiographies de la mammographie, je n’ai pas senti de douleur et les dernières ont été agaçantes pendant quelques secondes. C’est vrai que ça tirait et que c’était sensible, mais c’était tolérable et ça n’a duré que quelques secondes.
Après coup, je me dis que j’ai bien fait d’aller passer la mammographie. Je suis fière de ma décision. De plus, quand j’ai reçu ma lettre de résultat disant que tout était correct, ça m’a rassuré.
Je passe une mammographie tous les 2 ans depuis l’âge de 50 ans. C’est ma gynécologue qui m’a recommandé cet examen. Suite à ses explications, j’ai compris l’importance de faire vérifier mes seins en profondeur. La mammographie permet de détecter des anomalies que même le médecin, lors de l’examen annuel, ne peut percevoir.
Les examens se sont beaucoup améliorés depuis les premiers que j’ai passés. Le personnel de la clinique de dépistage est très professionnel et consciencieux. La technologue explique le déroulement de l’examen. Elle est douce, rassurante et s’informe régulièrement si tout va bien.
L’examen n’est pas douloureux. C’est plutôt inconfortable à cause de la pression sur le sein, mais cela ne dure que quelques secondes. Je préfère subir un petit désagrément et être rassurée sur la santé de mes seins.
Depuis que je suis inscrite au Programme de dépistage du cancer du sein, j’apprécie beaucoup recevoir aux 2 ans une lettre de rappel pour passer une mammographie. C’est un souci de moins pour moi.
Même s’il n’y a aucun cas de cancer du sein dans ma famille, c’est très important pour moi de passer une mammographie tous les 2 ans. Personne n’est à l’abri d’un cancer et je veux mettre toutes les chances de mon côté. Pour moi le dicton « Vaut mieux prévenir que guérir » a toute sa signification. Toutes les femmes de plus de 50 ans devraient passer une mammographie aux 2 ans. C’est facile et gratuit.
En attente de la confirmation, j’ai vécu : stress, déséquilibre, anxiété et incertitude.
Au moment où cela devient certitude, nous avons besoin d’aide. En ce qui me concerne, j’ai apprécié le soutien de la travailleuse sociale. Je ne savais pas que celle-ci pouvait non seulement nous écouter, mais aussi : nous guider et nous amener à mieux comprendre, à prendre des décisions éclairées.
Le matin de l’opération, la travailleuse sociale est venue me voir dans la salle préopératoire. Les quelques paroles dites par celle-ci m’ont beaucoup réconfortée.
Après l’opération, j’ai demandé un rendez-vous à la travailleuse sociale. Ma frustration provient uniquement du fait que je n’ai pas accepté assez rapidement le soutien d’un travailleur social.
Merci à la travailleuse sociale et à l’équipe du CRID. J’espère que ce petit message vous permettra de mieux profiter du soutien offert par toute l’équipe.
En avril dernier, j’ai reçu un diagnostic de cancer. Sur le coup, c’est comme si tout s’écroulait. J’ai eu la chance de rencontrer deux personnes merveilleuses. La première qui m’a écouté et rassuré, la deuxième m’a aussi écouté et en plus m’a donné des outils pour rendre plus facile cette période difficile. Je savais que je pouvais les appeler et qu’elles étaient là, la première comme infirmière et la deuxième comme travailleuse sociale.
Cette dernière était attentive et accueillante. Je savais qu’elle n’était pas plus loin qu’au bout du fil et que si j’avais de grands besoins, je pouvais la rencontrer. Elle m’a apporté le calme, m’a appris à me détendre et à penser à moi.
C’est grâce à ces personnes-ressources que la vie aujourd’hui est revenue plus normale. Je leur dis merci et j’encourage les femmes à faire comme moi.
Révisé le 17 février 2021