Mammographie – Recommandations sur le dépistage du Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP)
Voici les RECOMMANDATIONS PROVISOIRES pour le dépistage du cancer du sein publiées en 2024 par le GECSSP. Les lignes directrices et recommandations finales seront publiées à une date ultérieure.
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES chez les femmes de 40 à 74 ans qui ne sont pas à risque accru
Le dépistage du cancer du sein est un choix personnel. Ces recommandations s’adressent aux personnes qui n’ont pas de symptômes mammaires ou qui ont un risque moyen à modérément élevé de cancer du sein, soit :
- un risque moyen ou
- un risque modérément élevé, défini comme un risque de 12 à 20 % cumulé pendant la vie entière, et comprend:
- les femmes ayant des seins denses de catégorie C ou D,
- les femmes ayant des antécédents familiaux modérés, qui sont définis comme le fait d’avoir :
- un parent au premier degré ou
- deux parents au second degré ayant reçu un diagnostic après l’âge de 50 ans.
Les femmes[1] âgées de 40 à 74 ans devraient recevoir de l’information sur les bénéfices et les préjudices du dépistage afin de prendre une décision qui corresponde à leurs valeurs et leurs préférences. Si une personne de cette tranche d’âge a connaissance de cette information et souhaite se faire dépister, on devrait lui offrir une mammographie tous les deux ou trois ans.
Cette information devrait être accessible et exprimée en chiffres absolus[2]. Elle devrait expliquer comment l’âge, les antécédents familiaux, l’appartenance ethnique et la densité mammaire (si celle-ci est connue) peuvent avoir un impact sur les bénéfices et préjudices du dépistage. Le site Web du Groupe d’étude propose des outils pour faciliter la prise de décision et les discussions avec les professionnels de la santé.
Des antécédents familiaux plus étendus ou des facteurs de risque multiples (p. ex., une densité mammaire élevée et des antécédents familiaux de cancer du sein) peuvent entraîner un risque cumulé élevé pendant la vie entière. Pour plus de détails, consultez le site de la Fondation du cancer du sein du Québec.
[1] Femmes cisgenres, hommes transgenres et personnes non binaires ou autres personnes dont le sexe assigné à la naissance est féminin (qui n’ont pas subi de mastectomie bilatérale).
[2] Les chiffres absolus permettent de comprendre l’impact réel d’une intervention en chiffres facilement compréhensibles. Ils indiquent combien de personnes retireront des bénéfices ou subiront des préjudices à la suite de l’intervention. La réduction du risque relatif peut être trompeuse si le risque de base d’une population (le risque sans intervention) est très faible. Par exemple, si le risque de mourir d’une maladie est de 2 % (soit deux personnes sur 100) et que le traitement le réduit à 1 % (soit une personne sur 100), la réduction du risque relatif serait de 50 %, ce qui semble impressionnant. Cependant, en chiffres absolus, cela représente une personne de moins sur 100, ce qui est plus représentatif du bénéfice.
MESSAGES POUR INTERVENANTS DE PREMIÈRE LIGNE : MD et IPS
Si une femme âgée de 40 à 74 ans envisage un dépistage, donnez-lui de l’information en chiffres absolus sur les bénéfices et les préjudices potentiels. Dans la mesure du possible, cette démarche doit s’inscrire dans le cadre d’un processus de prise de décision partagée1, afin de parvenir à une décision qui corresponde avec les valeurs et les préférences de la patiente. Si la personne souhaite se faire dépister, on devrait lui offrir une mammographie tous les deux ou trois ans.
Bien que la recommandation soit en faveur du dépistage chez les personnes âgées de 50 à 74 ans, il demeure important de fournir de l’information sur les bénéfices et les préjudices.
Si une femme âgée de 40 à 74 ans décide de participer au dépistage, proposez-lui une mammographie de dépistage.
Ces recommandations s’adressent aux personnes qui ont un risque moyen à modérément élevé de cancer du sein et qui n’ont pas de symptômes mammaires.
1 Des outils d’aide à la décision pour chaque groupe d’âge sont disponibles sur le site du GECSSP.
PERSONNES NON VISÉES PAR CES RECOMMANDATIONS
NOTE : Les recommandations provisoires ne s’appliquent pas aux personnes ayant des symptômes évocateurs d’un cancer du sein. Ces personnes doivent consulter un MD/IPS qui jugera des examens requis.
Cette ligne directrice ne s’applique pas aux femmes qui sont à risque accru de cancer du sein, y compris les femmes:
- ayant des antécédents personnels ou
- ayant des antécédents familiaux importants de cancer du sein,
- porteuses de mutations génétiques comme BRCA1et BRCA2 ou
- qui ont un parent au premier degré ayant ces mutations génétiques,
- ayant un risque élevé de cancer du sein calculé > 20-25 %,
- qui ont subi une radiothérapie thoracique avant l’âge de 30 ans ou au cours des huit dernières années.
Vous pouvez consulter la section Femmes à risque pour obtenir de l’information sur le dépistage des femmes en fonction de leur risque. Vous pouvez aussi consulter la Synthèse Lignes directrices DÉPISTAGE CANCER DU SEIN CMS/CHU 2023 et la Synthèse Lignes directrices DE GÉNÉTIQUE CMS/CHU 2023 pour plus de détails sur le dépistage adapté aux différentes mutations génétiques.
Sites consultés le 24 septembre 2024 :
- Cancer du Sein (mise à jour) – Recommandations provisoires 2024 – Canadian Task Force on Preventive Health Care (Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs)
- Fondation cancer du sein du Québec | Ruban Rose
Outils d’aide à la décision du GECSSP
- Outils d’aide à la décision – Personnes âgées de 40 à 49 ans – (pdf)
- Outils d’aide à la décision – Personnes âgées de 50 à 59 ans – (pdf)
- Outils d’aide à la décision – Personnes âgées de 60 à 69 ans – (pdf)
- Outils d’aide à la décision – Personnes âgées de 70 à 79 ans – (pdf)
- Tableau simplifié des bénéfices et des préjudices par âge et source de données – (pdf)
Révisé le 8 octobre 2024